Priorités portées au niveau européen par la France et l'Allemagne concernant la sécurité et les questions migratoires

Priorités portées au niveau européen par la France et l'Allemagne concernant la sécurité et les questions migratoires
18 septembre 2016

Communiqué de presse de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, en date du 18 septembre 2016


M. Bernard CAZENEUVE, ministre de l'Intérieur, s'est entretenu aujourd'hui avec son homologue allemand M. Thomas de MAIZIERE des principales priorités portées au niveau européen par la France et l'Allemagne concernant la sécurité et les questions migratoires.

S'agissant de la lutte contre le terrorisme, les deux ministres ont réaffirmé leur volonté commune de défendre lors du prochain conseil JAI des 13-14 octobre leurs propositions contenues dans l'initiative commune franco-allemande en matière de sécurité intérieure, présentée le 23 août dernier.

En particulier, ils renouvelleront lors de cette prochaine réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne leur demande d'une initiative législative de la Commission européenne sur la question du chiffrement, l'interopérabilité des fichiers pour renforcer le partage de l'information au niveau européen, et un exercice de simulation grandeur nature du nouveau corps européen de gardes-frontières et gardes-côtes avant la fin de l'année, afin que celui-ci soit pleinement opérationnel dans les meilleurs délais. La France déploie 170 personnels pour participer à ce nouveau corps.

S'agissant des questions migratoires, Bernard CAZENEUVE souligne la convergence de vue avec son homologue allemand sur la nécessité de poursuivre le soutien de l'Union aux pays de première entrée - Grèce et Italie - dans la mise en œuvre des hot spots et des contrôles sécuritaires aux frontières extérieures de l'Union, y compris dans les aéroports, ainsi que du programme de relocalisation des personnes en besoin manifeste de protection, auquel la France et l'Allemagne participent au premier plan. De la même manière, le Ministre de l'Intérieur salue l'accord constaté sur la nécessité de renforcer la politique européenne de retour dans leurs pays d'origine des migrants économiques irréguliers.

Enfin sur la question de la libéralisation des visas, les deux ministres ont rappelé que l'adoption de la clause de suspension de la libéralisation des visas est un préalable avant tout octroi de cette libéralisation, qui ne pourra être effective pour chaque pays concerné qu'en cas de strict respect de l'ensemble des critères énoncés par l'Union européenne.