Rencontre avec M. António Guterres, Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés

Rencontre avec M. António Guterres, Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés
30 avril 2015

Communique de presse de M. Bernard Cazeneuve du 30 avril 2015.

 M. Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur, a reçu ce matin Place Beauvau M. António GUTERRES, Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés.

Le Ministre a présenté le projet de loi relatif à l’asile actuellement en discussion au Parlement. Cette réforme, qui permettra notamment de réduire les délais d’instruction des demandeurs d’asile et d’améliorer leur prise en charge, a été saluée par le Haut-Commissaire. 

Dans le prolongement des décisions prises par le Conseil Européen du 23 avril, le Ministre a rappelé la position de la France concernant la situation migratoire actuelle en Méditerranée, et notamment l’indispensable renforcement des moyens des opérations de Frontex en Méditerranée, baptisées Tritonet Poséïdon, pour prévenir les terribles drames humains récemment survenus. La France y prend d’ores et déjà toute sa part.

Au vu de la situation actuelle en Libye et en Syrie, M. CAZENEUVE et M. GUTERRES ont convenu de la nécessité du renforcement des mécanismes de solidarité en matière de protection des réfugiés au niveau européen. Il est en effet essentiel que la prise en charge des réfugiés soit mieux répartie entre les différents pays de l’Union Européenne, notamment au regard des pays de première entrée, au titre de programmes de réinstallation ou d’admission humanitaire.

Ils ont également souligné l’importance de renforcer le démantèlement des filières criminelles de passeurs et de mettre en œuvre les procédures d’éloignement des migrants clandestins n’ayant pas vocation à bénéficier de l’asile, dans des conditions de dignité et en concertation avec les pays d’origine.

Enfin, ils ont affirmé leur détermination à développer la coopération avec les pays d’origine et de transit, notamment en Afrique, pour mieux lutter contre les filières de passeurs et prendre en charge plus en amont les migrants en besoin de protection.