Les enfants nés à l’étranger de parents primo-arrivants

26 mai 2025

À leur arrivée sur le territoire, 40 % des primo-arrivants sont parents. Quatre ans après leur admission au séjour, 58 % de leurs enfants se sont aussi installés en France, pour la plupart en même temps que leur parent. Les enfants migrent plus fréquemment avant leurs 20 ans, avec leurs frères et sœurs, quand leur parent migrant a entre 30 et 50 ans, et avec leur mère. Un parent primo-arrivant est moins souvent accompagné ou rejoint par ses enfants si sa migration est motivée par son activité économique ou sa recherche d’emploi, ou s’il est originaire d’Afrique, à l’exception du Maghreb.

 
Auteur : Youna Marchand, DSED
 

Les migrations ne sont pas seulement individuelles, elles concernent et impactent aussi la famille du migrant.  Les membres d’une famille peuvent se retrouver dispersés et séparés par une ou plusieurs frontières, et forment alors une famille transnationale [1]. Ainsi, les enfants nés à l’étranger restent parfois vivre dans leur pays d’origine, pris en charge par des membres de la famille ou des proches bénéficiant parfois de transferts de fond du parent migrant [2]. Ou alors, ces enfants migrent avec le parent ou le rejoignent plus tard, pour par exemple acquérir une meilleure éducation [3].

 

Un enfant né à l’étranger sur trois accompagne son parent primo-arrivant dans la migration

40 % des primo-arrivants (définition) admis au séjour en 2018 ont eu un ou plusieurs enfants avant leur venue en France (figure 1). Quatre ans après l’admission au séjour du parent enquêté dans Elipa 2 (source), soit en moyenne 8 ans après sa migration, 58 % de ces enfants vivent en France. Le parent enquêté renseigne s’il est en couple sans préciser si son conjoint est l’autre parent de ses enfants. Ainsi, dans un souci de fluidité, le parent enquêté d’enfants nés à l’étranger est dans la suite désigné comme « leur parent » (encadré 1).

Les enfants nés à l’étranger et leur parent ne migrent pas tous en même temps. Bien qu’un tiers des enfants accompagnent leur parent dans la migration, 16 % le rejoignent au moins un an après leur installation (figure 1). Les enfants rejoignant migrent en France en moyenne 5 ans après leur parent et ils sont un sur quatre à le rejoindre au moins 7 ans plus tard. A l’inverse, 9 % des enfants nés à l’étranger se sont installés en France avant leur parent primo-arrivant (encadré 2).

Les enfants accompagnant leur parent en France ont en moyenne 8 ans lors de leur migration et de celle de leur parent. Les enfants rejoignant ont en moyenne 10 ans quand le parent migre, et 13 ans au moment où ils les rejoignent. Les enfants restés à l’étranger jusqu’en 2022 ont en moyenne 11 ans quand le parent quitte leur pays d’origine. Enfin, les enfants venus en France avant leur parent ont en moyenne 25 ans au moment de l’arrivée en France de leur parent primo-arrivant, mais 16 ans au moment de leur migration en France.

Figure 1. Les parents primo-arrivants et leurs enfants nés à l’étranger selon le moment de leur venue en France

Figure 1 - Les parents primo-arrivants et leurs enfants nés à l’étranger selon le moment de leur venue en France
  

Lecture : 40 % des primo-arrivants ont eu des enfants avant leur venue en France. Parmi ces enfants, 16 % ont rejoint en France leur parent primo-arrivant au moins un an après ce dernier. 30 % de ces derniers sont venus en France 1 à 2 ans après la venue en France de leur parent primo-arrivant.
Champ : Enfants de détenteurs d’un premier titre de séjour de plus d’un an (hors motif étudiant), délivré en 2018 dans un des dix départements couverts par Elipa.
Source : Elipa 2, DSED, Ministère de l’Intérieur.


 

Encadré 1. Les enfants des enquêtés d’Elipa 2

L’enquête Elipa 2 suit pendant quatre ans les immigrés ayant obtenu leur premier titre de séjour en 2018. À chaque interrogation, l’enquêté renseigne l’année de naissance de chacun de ses enfants et la date de leur éventuelle venue en France. Sont ainsi connus tous les enfants de chaque enquêté jusqu’en 2022, soit la dernière année d’interrogation de l’enquête [4].

L’enquêté répond également à des questions sur ses conditions d’arrivée en France, sur tout son parcours jusqu’à quatre ans après son admission au séjour et s’il est en couple au moment de la migration. Par contre, l’interrogé ne renseigne pas si son conjoint est le parent de ses enfants. Dans un souci de fluidité, le terme « parent » est par défaut mis au singulier dans toute l’analyse.

À leur arrivée en France, soit en moyenne 4 ans avant l’obtention de leur titre de séjour, 60 % des primo-arrivants n’ont pas d’enfant, et 37 % sont toujours sans enfants quatre ans après leur admission au séjour. Le nombre moyen d’enfants par primo-arrivant est inférieur à 1 à leur arrivée en France et atteint 1,5 quatre ans après leur admission au séjour. Un peu plus de la moitié de ces enfants sont nés à l’étranger et un sur trois sont nés dans les 4 ans suivant l’arrivée en France de leurs parents primo-arrivants. Cela représente en moyenne 6 500 naissances chaque année pendant 4 ans.

 

La décision de migrer est prise à l’échelle de la famille

La migration de l’enfant né à l’étranger dépend grandement de la structure de sa famille. La propension de l’enfant à venir varie selon que le parent est seul ou en couple lorsqu’il migre. Lorsque les parents enquêtés viennent en France avec leur conjoint, 52 % de leurs enfants les accompagnent contre 12 % s’ils viennent seuls. À caractéristiques identiques, il est deux fois plus probable que les enfants accompagnent ou rejoignent leur parent en France lorsque ce dernier est en couple lors de sa migration (encadré 3).

Par ailleurs, lorsque les enquêtés sont des mères primo-arrivantes, 64 % de leurs enfants nés à l’étranger viennent en France (figure 2). Cette part est de 43 % quand la mère migre seule et de 77 % quand elle est en couple au moment de la migration. Pour les pères, 41 % de leurs enfants nés à l’étranger viennent en France. Ils sont 21 % lorsque ces pères migrent seuls et 53 % quand ces derniers viennent en couple. Toutes choses égales par ailleurs, si c’est le père qui migre, la probabilité que l’enfant l’accompagne ou le rejoigne diminue de 50 % (encadré 3). De plus, les enfants accompagnent davantage leur mère dans la migration que leur père. En effet, trois quarts des enfants venus en France de mère migrante viennent avec elle en France, contre un sur deux avec leur père migrant.

 

Encadré 2. Les enfants venus en France avant leur parent enquêté

9 % des enfants nés à l’étranger d’un parent enquêté se sont installés en France avant ce dernier. Sans pouvoir distinguer les cas, ils viennent soit avec leur autre parent lui aussi venu en France avant l’enquêté (encadré 1), soit avec un autre membre de la famille, un proche ou seuls.

Arrivés en moyenne 8 ans avant leur parent enquêté, ces enfants sont pour la plupart majeurs à leur arrivée. En 2022, ils ont en moyenne 32 ans. Ces enfants sont principalement diplômés du supérieur (49 % d’entre eux le sont) et occupent majoritairement un emploi (51 %). Ce sont plus souvent des femmes que les autres enfants nés à l’étranger, et près d’une fois sur deux, ces enfants sont originaires du Maghreb. Par ailleurs, deux tiers d’entre eux ont plus de deux frères et sœurs, eux aussi en France.

Les parents retrouvant leurs enfants en France sont en couple au moment de la migration dans 67 % des cas, ou venus pour des motifs liés à la famille (56 %). Quand c’est la mère qui rejoint son enfant déjà présent en France, soit deux tiers des cas, cette dernière migre moins souvent en couple que lorsque c’est le père qui migre, soit plus d’une fois sur deux contre quatre fois sur cinq.

Leur profil étant atypique, ces enfants sont exclus du champ du reste de l’analyse.

 

Figure 2. Profil des enfants nés à l’étranger de parent primo-arrivant de 2018 selon le sexe du parent

Figure 2 - Profil des enfants nés à l’étranger de parent primo-arrivant de 2018 selon le sexe du parent
  

Lecture : 55 % des enfants nés à l'étranger, hors enfants venus avant leur parent, ont une mère primo arrivante. 64 % de ces enfants de mère primo-arrivante sont venus en France, dont 74 % en l'accompagnant.
Champ : Enfants nés à l’étranger (hors enfants venus avant leur parent) de détenteurs d’un premier titre de séjour de plus d’un an (hors motif étudiant), délivré en 2018 dans un des dix départements couverts par Elipa.
Source : Elipa 2, DSED, Ministère de l’Intérieur.


La décision de migrer repose aussi sur la taille de la fratrie des enfants nés à l’étranger. En effet, la propension des parents à faire venir leurs enfants en France décroît avec la taille de la fratrie. 72 % des enfants uniques nés à l’étranger de parents enquêtés vivent en France en 2022. C’est le cas de 70 % des enfants de fratries de deux, de 67 % pour les fratries de 3, et enfin, de 60 % pour les fratries de 4 et plus.

De plus, cette décision concerne la plupart du temps l’ensemble des frères et sœurs de la fratrie. Pour les fratries de deux enfants, lorsque l’aîné accompagne son parent dans la migration, son frère ou sa sœur l’accompagne presque toujours. Quand l’aîné rejoint le parent au moins un an après sa migration, le cadet fait de même dans 72 % des cas. Inversement, quand l’aîné reste à l’étranger, son cadet y reste aussi dans 86 % des cas. Le constat est similaire pour les fratries plus grandes. Quand l’aîné de la fratrie accompagne son parent, ses autres frères et sœurs l’accompagnent 9 fois sur 10, et sinon le rejoignent plus tard. Quand l’aîné rejoint le parent, les frères et sœurs suivants viennent environ une fois sur deux. Enfin, quand l’aîné reste à l’étranger, il est fréquent que le second enfant y reste aussi (84 % pour les fratries de trois et 83 % pour les fratries de quatre ou plus), ainsi que le troisième enfant (70 % pour les fratries de trois, 78 % pour les fratries de quatre ou plus). Les différences d’âge qu’impliquent les grandes fratries expliquent en partie ces parcours différenciés.

 

Figure 3. Répartition des enfants nés à l’étranger selon leur venue en France, la taille de leur fratrie et le profil de leur parent primo-arrivant

Figure 3 - Répartition des enfants nés à l’étranger selon leur venue en France, la taille de leur fratrie et le profil de leur parent primo-ar...
  

Lecture : 29 % des enfants nés à l'étranger dont le parent primo-arrivant a moins de 20 ans ont accompagné leur parent dans la migration.
Champ : Enfants nés à l’étranger (hors enfants venus avant leur parent) de détenteurs d’un premier titre de séjour de plus d’un an (hors motif étudiant), délivré en 2018 dans un des dix départements couverts par Elipa.
Source : Elipa 2, DSED, Ministère de l’Intérieur.


Quand ils viennent en France pour travailler, les parents sont moins souvent accompagnés ou rejoints par leurs enfants

Un primo-arrivant fait moins souvent le choix d’être accompagné ou rejoint par ses enfants s’il vient en France pour travailler, l’immigré priorisant le professionnel au familial. En effet, 40 % de leurs enfants migrent en France (en accompagnant ou en rejoignant) contre 49 % pour les migrants ayant été contraints de quitter leur pays en crise et 69 % de ceux migrants pour raisons familiales (figure 3). De plus, le primo-arrivant en recherche d’emploi à son arrivée en France prend 10 % moins souvent la décision de faire venir ses enfants que s’il a déjà du travail dès son installation (encadré 3).

Lorsque le parent migrant est diplômé du supérieur, ses enfants vont davantage migrer en France. Les trois-quarts des enfants nés à l’étranger de parent diplômé du supérieur primo-arrivant accompagnent ou rejoignent ce dernier en France, contre moins des deux tiers en moyenne. Le plus large panel des opportunités offertes et accessibles aux plus diplômés ou encore l’accès à une meilleure éducation pour leurs enfants dans le pays d’accueil expliquent en partie cette différence [5].

Le parent primo-arrivant âgé de plus de 50 ans à son installation en France est moins souvent accompagné ou rejoint par ses enfants, ces derniers étant eux même la plupart du temps majeurs et moins dépendants de la structure familiale : 42 % des enfants de parents primo-arrivants de 50 à 59 ans à leur arrivée en France les suivent dans la migration ou les rejoignent avant 2022, soit 19 points de plus que pour les parents plus âgés, et 9 à 17 points de moins que pour les plus jeunes (figure 3). Les parents de 30 à 49 ans à leur arrivée en France font le plus souvent le choix d’être accompagnés par leurs enfants quand ceux de moins de 30 ans sont ceux les plus souvent rejoints. Ces derniers adoptent davantage une stratégie séquentielle : les parents s’installent plus souvent seuls dans le pays d’accueil pour trouver un emploi, un logement, et stabiliser leur situation avant de faire venir leur famille [6].

 

À l’exception du Maghreb, les enfants originaires d’Afrique s’installent moins souvent en France

L’origine géographique de la famille joue aussi un rôle dans la migration des enfants. En effet, les parents primo-arrivants originaires du Maghreb ou d’Europe (définition) sont plus souvent accompagnés (60 % et 47 %) ou même rejoints (18 % et 19 %) par leurs enfants, plus proches géographiquement (figure 3). A l’inverse, seulement 37 % des enfants originaires d’Afrique hors Maghreb migrent, soit entre 17 et 20 points de moins que les enfants américains, ceux venant d’Océanie ou encore d’Asie [7].

 

4 ans après leur admission au séjour, 63 % des parents primo-arrivants souhaitent faire venir en France leurs enfants restés à l’étranger

 

Quatre ans après l’admission au séjour de leur parent, 42 % des enfants nés à l’étranger y résident toujours. 63 % des parents enquêtés déclarent vouloir les faire venir en France [8]. Ces enfants ont en moyenne 14 ans en 2022. Près d’un sur dix est âgé de moins de 4 ans, notamment car le père primo-arrivant enquêté a migré alors que sa compagne n’avait pas encore accouché (figure 4). Les parents primo-arrivants ayant des enfants restés à l’étranger n’ont pas le même profil selon qu’ils souhaitent ou non les faire venir en France.

Les parents enquêtés déclarant avoir l’intention de faire venir au moins un enfant resté à l’étranger en France sont dans deux cas sur trois des pères primo-arrivants. Ils sont plus souvent venus en France en fuyant un pays en crise que les parents ne souhaitant faire venir aucun de leurs enfants restés à l’étranger (41 % contre 27 %). Ces primo-arrivants sont peu diplômés (56 % des parents primo-arrivants souhaitant faire venir leur enfant resté à l’étranger ont au maximum un diplôme inférieur au Baccalauréat), en emploi en 2022 (77 %) et même souvent dès leur arrivée (41 %). Enfin, 69 % de ces parents sont en couple mais la moitié d’entre eux ne vivent pas avec leur conjoint.

Quant aux parents qui ne souhaitent pas que leurs enfants restés à l’étranger les rejoignent, ils sont plus fréquemment venus pour des raisons familiales (30 % contre 19 % des parents souhaitant faire venir leurs enfants). 58 % sont en couple en 2022, et 26 % d’entre eux sont inactifs, contre 9 % des parents souhaitant faire venir leur enfant en France. Ces parents ont aussi moins souvent l’intention de rester définitivement en France. Les enfants concernés sont pour la plupart majeurs au moment de la migration du parent et donc plus souvent indépendants de cette décision. Ils sont souvent diplômés du supérieur (53 %), en emploi ou au foyer dans leur pays d’origine, qui est un pays d’Asie, d’Amérique, ou d’Afrique hors Maghreb. La moitié de ces enfants vivent dans leur propre logement, tandis que l’autre moitié vit avec son autre parent ou de la famille.

 

Figure 4. Répartition par sexe et âge en 2022 des enfants restés à l’étranger selon que leur parent primo-arrivant souhaite les faire venir en France

Figure 4 - Répartition par sexe et âge en 2022 des enfants restés à l’étranger selon que leur parent primo-arrivant souhaite les faire venir...
  

Lecture : 14 % des enfants restés à l'étranger que le parent souhaite faire venir sont des filles âgées de 10 à 14 ans.
Champ : Enfants nés et restés à l’étranger jusqu’en 2022, de primo-détenteurs d’un titre de séjour de plus d’un an (hors motif étudiant), majeurs et résidant dans un des dix départements couverts par Elipa 2 en 2018.
Source : Elipa 2, DSED, Ministère de l’Intérieur.


Encadré 2. Un modèle explicatif de la venue en France des enfants nés à l’étranger

Un modèle de régression logistique est estimé pour expliquer la probabilité qu’un enfant de primo-arrivant de 2018 vienne en France, en accompagnant ou rejoignant son parent avant 2022, avec :

formule math

Ƥi la probabilité qu’un enfant né à l’étranger vienne en France avant 2022, β les paramètres du modèle et Xi la matrice de variables explicatives des caractéristiques du parent primo-arrivant enquêté et de leurs enfants au moment de l’arrivée en France du parent primo-arrivant : âge, sexe, nombre de frères et sœurs de l’enfant, couple du parent, pays d’origine, diplôme du parent, emploi du parent à son arrivée en France, motif déclaré d’arrivée en France du parent.

Le modèle prédit correctement la migration de l’enfant dans 85 % des cas et l’estimation des effets marginaux de ce modèle est rapportée ci-dessous :

Estimation des odds-ratios du modèle explicatif de venue en France des enfants nés à l’étranger de primo-arrivants

Estimation des odds-ratios du modèle explicatif de venue en France des enfants nés à l’étranger de primo-arrivants
  

Lecture : Toutes choses égales par ailleurs, avoir un père qui migre plutôt qu'une mère diminue de 50 % la probabilité de migrer de son enfant.
Champ : Enfants nés à l’étranger (hors enfants venus avant leur parent) de détenteurs d’un premier titre de séjour de plus d’un an (hors motif étudiant), délivré en 2018 dans un des dix départements couverts par Elipa.
Source : Elipa2, DSED, Ministère de l’intérieur.


Définition

Primo-arrivant : dit aussi primo-détenteur, un primo-arrivant est, dans Elipa 2, une personne originaire d’un pays tiers à l’Union européenne des vingt-huit, et hors Royaume-Uni, Islande, Norvège, Lichtenstein et Suisse, disposant d’un premier titre de séjour d’au moins un an délivré en 2018 (hors motif étudiant).

 

Source

La seconde édition de l’ Enquête Longitudinale sur l’Intégration des Primo-Arrivants, Elipa 2 , a pour objectifs principaux d’appréhender le parcours d’intégration en France des immigrés les quatre années qui suivent l’obtention de leur premier titre de séjour (hors motif « étudiant »). En France métropolitaine, près de 120 000 personnes ont obtenu un premier titre de séjour d’au moins un an (hors motif « étudiants ») en 2018, dont plus de 59 000 dans les dix départements les plus peuplés par les primo-arrivants. L’enquête Elipa 2 est représentative de ces derniers.

Les sondés de cette enquête statistique ont été interviewés en 2019, 2020 et 2022, dans la langue de leur choix parmi les dix langues les plus parlées en France. Avec plus de 6 500, 5 000 et 4 000 répondants à chacune des trois vagues d’interrogations, l’enquête forme un panel unique utile à l’étude des enfants des immigrés restés à l’étranger.

Enquête Longitudinale sur l’Intégration des Primo-Arrivants (ELIPA 2)

 

Pour en savoir plus

[1] Ambrosini, M. (2008).  « Séparées et réunies: familles migrantes et liens transnationaux», Revue européenne des migrations internationales,3, 79-106.

[2] Antman, F. M. (2013). « The impact of migration on family left behind », In International handbook on the economics of migration (pp. 293-308). Edward Elgar Publishing.

[3] Yeoh, B. S. & Lam, T. (2007). « The costs of (im)mobility: Children left behind and children who migrate with a parent », Perspectives on gender and migration, 38, 120-149.

[4] Marchand, Y. (2025). « Fécondité des femmes primo-arrivantes », Infos-Migrations n°117.

[5] Ukrayinchuk, N. & Chojnicki, X. (2020). « Le rôle du capital humain prémigratoire dans l’intégration économique des immigrés en France: compétences métier vs compétences transversales» Population, 75(2), 325-357.

[6] Attias-Donfut, C. & Wolff, F. C. (2009). « Le destin des enfants d'immigrés », Stock

[7] Barou J. (2001). « La famille à distance. Nouvelles stratégies familiales chez les immigrés d'Afrique sahélienne. » Hommes et Migrations, n°1232, Vies de famille. pp. 16-25.

[8] Thierry, X. & Eremenko, T. (2009). « L'immigration en France des enfants nés à l'étranger », Recherches familiales, 6(1), 43-54.

 

Références