Thèmes détaillés - Première interrogation

1 octobre 2013

Le questionnaire de la première interrogation est articulé autour des modules suivants :

  • Le parcours migratoire : il s’agit de déterminer les raisons de la migration et celles qui ont conduit le migrant à s’installer en France.
  • L’arrivée et le séjour en France : sont balayées les conditions administratives de l’arrivée, les démarches éventuellement effectuées avant l’arrivée mais surtout celles effectuées depuis l’arrivée. Une première évaluation est faite ici des conditions d’accueil à l’ambassade/au consulat, en préfecture ainsi que des premières impressions sur l’expérience du migrant en France.
  • Le projet migratoire : dans ce module, il s'agit de recueillir les projets migratoires des migrants : ont-ils l'intention de s'établir définitivement en France, de faire venir leur famille et d'acquérir la nationalité française ? Il est possible de voir comment évoluent leurs projets en fonction de leur parcours d'intégration et de leurs difficultés.
  • L’évaluation du dispositif d’accueil : elle tient une bonne place du questionnaire car elle s’attache à toutes les prestations proposées dans le cadre du dispositif d’accueil (le CAI « au pays », la demi-journée à l’OFII, la visite médicale obligatoire, la formation linguistique, la formation civique, la formation « Vivre en France », le bilan de compétences, le CAI pour les familles). Il s’agit ici de mesurer la satisfaction des migrants ainsi que l’utilité retirée de ces formations ou si elles atteignent leurs objectifs.

Ces évaluations doivent permettre de faire évoluer à terme le dispositif afin qu’il soit au plus proche des besoins des migrants en fonction des objectifs initiaux de l’État.

  • Le niveau de français et tests de compréhension de la langue française : le niveau de français fait l’objet d'une autoévaluation du migrant et d’une évaluation par l’enquêteur à l'issue de l'entretien. En complément, un test linguistique a été conçu. L'objectif de ce test n'est pas de mesurer le niveau de français mais de mesurer l'évolution de l'acquisition du français en compréhension orale et en lecture durant les trois premières années qui suivent l'entrée dans le dispositif d'accueil.
  • La scolarisation de l'enquêté et la formation à l’âge adulte : il s’agit aussi bien de la scolarisation/formation à l’étranger que celle qui aurait pu déjà être suivie en France.
  • Le parcours professionnel : un petit point est fait sur ce parcours avant l’arrivée en France mais l’essentiel de ce module porte sur le parcours en France. Il a été conçu de manière à retracer aussi bien des parcours assez rectilignes (par exemple un étranger qui est arrivé en France dans le cadre d’une migration de travail) que des parcours plus complexes alternant des périodes d’emploi, d’inactivité, de « petits boulots » (cela concerne en général les migrants arrivés en France quelques années avant leur admission à un séjour durable). Il permettra de comparer les situations avant et après la migration et de vérifier si leur situation professionnelle s'est améliorée ou dégradée. Sont également abordées des questions traitant des recherches d’emploi, des conditions de travail, de la qualification et de la satisfaction dans l’emploi.Enfin, une partie est consacrée aux migrants sans emploi qu’ils cherchent ou non à s’insérer sur le marché de l’emploi.
  • Le parcours résidentiel : à l’image du module précédant, il s’agit ici de retracer les parcours résidentiels depuis l’arrivée en France puis de détailler un peu plus les recherches de logement, les conditions actuelles de logement et l’équipement ainsi que les aspirations pour l’avenir.
  • La vie matrimoniale et familiale : cette partie tient une place importante eu égard au poids de l’immigration familiale en France et à l’importance des logiques familiales dans le parcours d’intégration des migrants. Sont abordés ici le mariage ou une éventuelle vie maritale, les conditions de la rencontre et quelques caractéristiques du conjoint.
  • Le réseau familial et social : il s’agit ici d’envisager l’étendue du réseau, familial et social du migrant, de ses interactions avec la société française (sociabilité, investissement dans des associations, intérêt pour les media) et le contact éventuel avec des attaches toujours établies à l’étranger (contacts, visites mais également transferts de fonds).
  • L’accès aux droits sociaux : il s’agit ici des droits de base comme l’ouverture d’un compte en banque, l’accès à une couverture maladie mais également l’accès aux allocations logement, aux allocations familiales, aux modes de garde des enfants en bas âges et aux services liés à l’école comme la cantine.