« Jeunes migrants en transition vers la majorité » (Wébinar organisé conjointement par les Points de contact chypriote, grec, italien et luxembourgeois du REM le 28 janvier 2021)

Illustration Jeunes migrants en transition vers la majorité
5 février 2021

Ce wébinaire avait pour objectif de présenter des pistes d’analyse sur la transition vers la majorité des mineurs non-accompagnés (MNA), en mettant en exergue un ensemble de bonnes pratiques, d’expériences de terrain dans la prise en charge, l’accompagnement et l’intégration de ce public spécifique. L’évènement a ainsi réuni plus de 140 acteurs notamment des représentants des autorités nationales et locales, des Points de contact nationaux du REM, des agences et institutions européennes, des associations et des organisations internationales.

Le représentant du Point de contact luxembourgeois du REM a introduit le propos par les principaux résultats du rapport de synthèse du REM sur la mise en œuvre de la Communication de la Commission européenne sur les enfants migrants (publication à venir) Le manque de centralisation et de collecte des données sur les mineurs migrants est l’un des constats soulignés par le rapport. Seulement la moitié des États membres ont mobilisé les financements de l’UE pour des programmes donnant la priorité à la protection des mineurs non-accompagnés ou des familles avec enfants.

La première partie du wébinaire a été axée sur des présentations à l’échelle européenne :

  • L’intervenante du Conseil de l’Europe (COE)a énuméré les défis auxquels sont confrontés les jeunes migrants (vulnérabilité, accès aux droits, plans d’intégration, incertitude) ainsi que les recommandations portées par le COE sur le sujet, dont celles adoptées en 2019 ( ici ).
  • L’intervenante du réseau PICUM (Platform for International Cooperation on Undocumented Migrants) a fourni des éléments de comparaison entre le Royaume-Uni, la Belgique et l’Allemagne en termes de politiques publiques pour les enfants sans papiers sur le point de devenir majeurs.
  • L’intervenante de la Commission européenne, juriste au sein de la direction générale de la migration et des affaires intérieures (DG HOME), a présenté l’enjeu du passage à la majorité pour les enfants migrants à l’aune des politiques migratoires de l’Union européenne (UE).

La deuxième partie du wébinaire était quant à elle consacrée à des témoignages sur des cas de bonnes pratiques et de projets d’accompagnement menés dans un cadre national :

  • En Grèce, l’ONG SolidarityNow a présenté et évalué l’efficacité de « centres de transit » (Transit Hubs), de « maison d’hôtes pour jeunes adultes » et du programme SIL (Supported independent Living).
  • En Irlande, un travailleur social membre de l’organisation TUSLA , a présenté les services de suivi (aftercare) pour les enfants isolés en quête d’asile et les bonnes pratiques portées par l’association.
  • L’intervenante de l’OIM à Chypre a pu présenter la mise en œuvre d’un projet de logements semi-indépendants accueillant des mineurs non-accompagnés âgés de plus de 16 ans.
  • Deux intervenantes du ministère italien du Travail et des Politiques sociales d’une part, et du ministère grec des Migrations et de l’Asile d’autre part, ont pu présenter les politiques publiques et défis relatifs à la Grèce et à l’Italie en termes d’accueil, d’intégration et de prise en charge des MNA.

Plusieurs conclusions, présentées par le représentant du Point de contact luxembourgeois, ont synthétisé les échanges et les interventions des différents acteurs :

  • La prise en charge des MNA doit être menée à l’échelle de l’UE car ils sont une population à risque face à l’exploitation et à la traite.
  • L’un des défis principaux est de trouver un emploi pour ce jeune public, afin qu’il puisse devenir et rester indépendant/autonome. Lorsqu’ils atteignent la majorité, il convient de leur garantir un accompagnement. L’une des solutions consisterait à prolonger leur permis de séjour à ce moment-là.
  • Le manque de données constitue un problème, ce qui rend difficile de retracer et de suivre ces MNA.
  • Sur le plan de l’intégration, le développement de plans de suivi doit être mené : la coopération avec les autorités locales est à cet égard importante. Il est nécessaire de prendre une approche individuelle pour développer les compétences et les capacités de ces mineurs afin qu’ils puissent s’intégrer au mieux au sein des sociétés d’accueil.

Les conclusions du wébinaire, les présentations des différents intervenants ainsi que le lien vers le wébinaire sur YouTube sont disponibles sur le site internet du Point de contact luxembourgeois du REM ( ici )

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