Glossaire

De A à Z, toutes les définitions, tous les concepts et tous les sigles


Acquisition de la nationalité

Le terme générique « acquisition » de la nationalité française englobe l’ensemble des modes d’obtention de la nationalité qui résultent d’une demande des personnes intéressées : naturalisation et réintégration par décret, déclaration de nationalité souscrite au titre du mariage, de la qualité d’ascendant de Français, de frère ou de sœur de Français ou de la naissance et de la résidence en France. L’acquisition de la nationalité française doit donc être distinguée de l’attribution de la nationalité française à la naissance qui se réalise automatiquement du fait soit de la filiation (est français l’enfant dont au moins un des parents est français, quel que soit le lieu de naissance de l’enfant et que celui-ci soit né dans le mariage ou hors mariage – cf. articles 18 et suivants du Code civil), soit de la naissance en France (est français l’enfant né en France dont un parent y est lui-même né – cf. articles 19 et suivants du Code civil). Articles 18 et 19 du Code civil.


Admission au séjour

Notion correspondant à la délivrance d’un premier titre de séjour sur un motif déterminé, c’est-à-dire à une première comptabilisation statistique, soit pour un étranger qui arrive sur le territoire national (procédure dite « d’introduction »), soit pour un étranger déjà présent en France en situation irrégulière (procédure dite de « régularisation »).


AGDREF

Application des gestions des dossiers des ressortissants étrangers en France. Cette application informatique permet la centralisation de l’ensemble des données individuelles enregistrées par les préfectures à l’occasion des différentes démarches effectuées par les étrangers sur le territoire français et constitue un fichier national des titres de séjour.


Asile - droit d’asile

Protection donnée à une personne exposée à un risque de persécution ou de traitement inhumain ou dégradant dans son pays et qui ne peut obtenir de protection de la part de ses autorités. En France, le droit d’asile a été introduit pour la première fois par la Constitution de 1793. Le principe a été repris par le Préambule de la Constitution de 1946 auquel fait référence celui de la Constitution de 1958 (voir ci-dessous « asile constitutionnel »). Il découle également de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut de réfugié (voir ci-dessous « asile conventionnel »). Il est énoncé à l'article L. 711-1 du CESEDA. Le droit d’asile est également ouvert sur la base de la protection subsidiaire prévue à l’article L. 712-1 du CESEDA (voir ci-dessous « protection subsidiaire »).


Asile constitutionnel

Il figure à l'alinéa 4 du Préambule de la Constitution de 1946 auquel fait référence le Préambule de la Constitution de 1958. Le droit d'asile est reconnu à « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté».


Asile conventionnel

Définie à l'article 1, A, §2 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, la qualité de réfugié est reconnue à toute personne « qui craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».


Autorisation de séjour

Reconnaissance par l’autorité publique du droit à rester temporairement sur le territoire national (durée variable suivant le titre accordé). Les autorisations de séjour regroupent toutes les catégories de documents de séjour : carte de séjour temporaire, carte de séjour, carte de résident, autorisation provisoire de séjour, récépissé de première demande et de renouvellement de titre de séjour.


Autorisation provisoire de séjour (APS)

Document temporaire qui autorise, durant sa durée de validité, son titulaire à séjourner en France. Ce document est, en général, d’une durée de validité de six mois et peut être renouvelé. L’APS peut, dans certains cas, permettre l’exercice d’une activité professionnelle ou être assorti d’une autorisation de travail, sur présentation d’une promesse d’embauche ou d’un contrat de travail.


CADA

Centre d’accueil pour demandeurs d’asile : dispositif spécifique d’hébergement pour l’accueil des demandeurs d’asile.


CAI

Contrat d’accueil et d’intégration. Mis en place en 2003, puis proposé à tous les étrangers entrant pour la première fois en France et souhaitant s’y maintenir durablement (loi du 24 juillet 2006), rendu obligatoire par la loi du 20 novembre 2007. Le CAI comprend une formation civique présentant les institutions françaises et les valeurs de la République et, si nécessaire, une formation linguistique. L’étranger bénéficie d’une session d’information sur la vie en France et d’un bilan de compétences professionnelles. Lors du premier renouvellement du titre de séjour, l’autorité administrative tient compte du suivi des différentes obligations du CAI. Article L.311-9 du CESEDA. Il a été remplacé, par loi du 7 mars 2016, par le contrat d’intégration républicaine (CIR).


Carte de résident (CR)

Titre de séjour d’une durée de validité de dix ans renouvelable. Cette carte est notamment délivrée, sous certaines conditions, à un étranger qui justifie d’une résidence régulière ininterrompue d’au moins cinq années en France (art. L.314-8 CESEDA).


Carte de séjour pluriannuelle « passeport talent »

Titre de séjour délivré aux étrangers qualifiés ou renommés dans différentes situations : salarié d’une entreprise innovante, salarié diplômé en France et bénéficiant d’une rémunération supérieure à un certain seuil, chercheur, porteur d’un projet innovant, ou bénéficiant d’une renommée internationale … (la liste des 10 motifs de délivrance figure au L. 313-20 CESEDA). Ces titres sont pluriannuels et permettent à la famille de leur bénéficiaire de disposer également d’un titre pluriannuel les autorisant à travailler en France. D’une façon visible et avec des avantages importants pour leurs bénéficiaires, ils regroupent ainsi depuis le 1er novembre 2016 les différents dispositifs mettant en œuvre de la politique d’attractivité du territoire pour les talents internationaux.


Carte de séjour temporaire (CST)

Titre de séjour d’une durée de validité d’un an renouvelable sauf exception prévue par la loi. Elle indique le motif sous lequel l’étranger est admis au séjour : « salarié », « étudiant », « vie privée et familiale ». Après une première année de séjour en France, son bénéficiaire peut se voir délivrer une carte pluriannuelle, valable jusqu’à quatre ans (art. L. 313-17 CESEDA).


Carte de séjour temporaire "vie privée et familiale"

Titre de séjour délivré à un étranger justifiant d’attaches personnelles et familiales en France. Le CESEDA prévoit onze cas de délivrance et notamment le statut de conjoint de Français ou de parent d’enfant français, le bénéficiaire du regroupement familial, l’apatride, le jeune majeur…. Cette carte a une durée de validité d’un an renouvelable (art. L. 313-11 et suiv. CESEDA). Voir aussi : Liens personnels et familiaux, immigration familiale, membres de famille de Français, regroupement familial.


CESEDA

Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile en France, créé par la loi n° 2003-1119 du 26 novembre 2003. Ce code, applicable depuis le 1er mars 2005, est composé d’une partie législative et réglementaire, issues initialement de l’ordonnance n° 45-2658 du 2 novembre 1945 relative à l'entrée et au séjour des étrangers en France et du décret n° 46-1574 du 30 juin 1946, auxquels se sont ajoutées les dispositions des lois et textes réglementaires adoptés par la suite.


CILPI

La commission interministérielle pour le logement des populations immigrées a pour objet:

  • de formuler toutes propositions et de coordonner l'ensemble des actions relatives au logement des populations immigrées et de leurs familles, en particulier en ce qui concerne les actions concernant les foyers de travailleurs migrants ;
  • d'élaborer, à partir des propositions des préfets, les programmes d'opérations éligibles au financement de la participation des employeurs à l'effort de construction ;
  • d'établir un bilan annuel des actions mises en œuvre pour le logement des populations immigrées.

Une dimension important de l’activité de la CILPI consiste en le suivi du plan de transformation des foyers de travailleurs migrants (PFTM) en résidences sociales, décidé en 1997.


CIR

contrat d’intégration républicaine. Introduit par la loi du 7 mars 2016, il se substitue au contrat d’accueil et d’intégration. Il s’adresse aux ressortissants des pays tiers ayant obtenu un premier titre les autorisant à séjourner en France et ayant le projet de s’y établir durablement. Il comprend un entretien d’orientation, une formation linguistique visant le niveau A1 de français (en fonction du niveau de français initial de l’étranger), une formation civique et un conseil en orientation professionnelle. Son suivi conditionne l’octroi d’une carte de séjour pluriannuelle.


CNDA

Cour Nationale du droit d’asile, anciennement Commission des recours des réfugiés (CRR). La CNDA est une juridiction administrative spécialisée relevant du Conseil d’Etat et statuant sur les recours formés par les demandeurs d'asile contre les décisions de rejet de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). L'annulation par la CNDA d'une décision de rejet de l'OFPRA se traduit par la reconnaissance du statut de réfugié ou par l’octroi de la protection subsidiaire.


COM

Collectivités d’Outre-Mer : Polynésie française, Saint-Pierre et Miquelon, Terres australes et antarctiques françaises, Wallis et Futuna. La Nouvelle-Calédonie, qui n’est pas une COM à proprement parler, est ici incluse dans cette dénomination par facilité de lecture.


DCPAF

Direction Centrale de la Police Aux Frontières.


Déclaration anticipée

Depuis le 1er septembre 1998, les jeunes étrangers nés en France deviennent Français de plein droit à 18 ans, s’ils y résident et y ont résidé de manière continue ou discontinue pendant cinq années depuis l’âge de 11 ans. En outre, dès l’âge de 16 ans, ces jeunes nés et résidant en France peuvent anticiper l’acquisition de la nationalité française en effectuant une déclaration auprès du tribunal d’instance. De même, les parents d’un jeune étranger né en France peuvent souscrire la même déclaration d’acquisition anticipée de la nationalité française pour lui et avec son accord, à condition qu’il ait 13 ans et qu’il réside en France depuis l’âge de 8 ans. Loi du 16 mars 1998 modifiée par la loi n°2007-1631 du 20 novembre 2007.


Déclaration au titre du mariage

Le mariage n’exerce pas d’effet automatique sur la nationalité : une personne étrangère qui épouse un(e) Français(e) ne peut acquérir la nationalité française que si elle remplit certaines conditions. Le conjoint étranger ou apatride d’un Français peut, après un délai de quatre ans à compter du mariage, acquérir la nationalité française par déclaration, à condition qu’à la date de cette déclaration la communauté de vie tant affective que matérielle n’ait pas cessé entre les époux depuis le mariage et que le conjoint français ait conservé sa nationalité. Le délai de communauté de vie est porté à 5 ans lorsque le conjoint étranger, au moment de la déclaration : - soit ne justifie pas avoir résidé de manière ininterrompue et régulière pendant au moins 3 ans en France à compter du mariage, - soit n’apporte pas la preuve que son conjoint français a été inscrit pendant la durée de leur communauté de vie à l’étranger au registre des Français établis hors de France. Le mariage célébré à l’étranger doit avoir fait l’objet d’une transcription préalable sur les registres de l’état civil français. Article 21-2 du Code civil.


Demandeur d’asile

Personne demandant la reconnaissance de la qualité de réfugié ou le bénéfice de la protection subsidiaire, qui bénéficie du droit de se maintenir provisoirement sur le territoire dans l’attente d’une décision de l’OFPRA et/ou de la CNDA sur sa demande de protection. En cas d’octroi du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire, un titre de séjour lui est délivré. En cas de rejet, le demandeur a l’obligation de quitter le territoire à moins qu’il ne soit admis à y séjourner à un autre titre.


DIAIR

Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés


DIAN

La Direction de l’intégration et de l’accès à la nationalité est chargée de concevoir et de mettre en œuvre la politique publique d’intégration des étrangers primo-arrivants en France et d’accès à la nationalité française, pour les procédures du ressort du ministère (par décret et par mariage principalement).


DIHAL

Délégation interministérielle à l’hébergement  et à l’accès au logement


DILF

Diplôme initial de langue française qui reconnaît l’acquisition de la maîtrise d’un niveau élémentaire de la langue française Article L.311-9 du CESEDA.


DOM

Départements d’Outre-Mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion.


EEE

Espace Économique Européen comprenant, en 2012, les 27 pays de l’Union Européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège.


Effets collectifs

L’enfant mineur de dix-huit ans, non marié, acquiert la nationalité française de plein droit en même temps que son (ses) parent(s) par le jeu de l’effet collectif dès lors qu’il réside avec ceux-ci de manière habituelle (ou alternée en cas de séparation des parents) et que son nom figure dans le décret de naturalisation ou la déclaration de naturalité. Article 22-1 du Code civil.


Espace Schengen

L’espace Schengen est composé de 22 pays de l’Union européenne et de 3 pays extérieurs : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et la Suisse. L’Irlande et le Royaume Uni n’ont pas signé la Convention de Schengen mais participent partiellement aux mesures adoptées dans le cadre de cet espace. La Norvège et l’Islande, bien qu’extérieurs à l’UE, ont également mis en vigueur la Convention d’application des accords de Schengen. La Suisse a intégré l’Espace Schengen le 12 décembre 2008.


Étranger

Personne n’ayant pas la nationalité française.


HCR

Haut-Commissariat aux réfugiés auprès de l’ONU.


Immigration familiale

Terme regroupant toutes les catégories d’étrangers qui obtiennent un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale ». Voir aussi : carte de séjour temporaire « vie privée et familiale », liens personnels et familiaux, membres famille de Français, regroupement familial.


Immigré

Personne née étrangère dans un pays étranger et qui vit actuellement en France. S’il le souhaite, l’immigré peut devenir Français. Il devient alors "Français par acquisition" par opposition aux "Français de naissance". Notion administrative élaborée par le HCI en 1992.


Migration de travail

Migration correspondant à des entrées directes sur le marché du travail, c’est-à-dire à l’admission au séjour d’étrangers venant exercer une activité professionnelle en France, qu’elle soit salariée ou non salariée, permanente ou non (travail saisonnier). Synonyme : migration professionnelle.


Naturalisation

La naturalisation est un mode d’acquisition de la nationalité française qui s’opère par décret. Elle peut être demandée par tout étranger qui réside régulièrement en France. Les principales conditions de recevabilité de la demande sont mentionnées aux articles 21-15 à 21-27 du Code civil (être majeur, résider en France de manière habituelle et continue depuis 5 ans, sauf dispositions particulières pouvant conduire à une réduction de la durée de stage, être en possession d’un titre de séjour, avoir en France le centre de ses attaches familiales et de ses intérêts matériels, faire preuve d’une bonne intégration dans la société française, notamment par une connaissance suffisante de la langue et de la culture françaises et ne pas avoir été condamné). La naturalisation n’est pas un droit, de ce fait elle est soumise à la décision discrétionnaire de l’administration, qui peut la refuser par décision motivée soumise au contrôle du juge, même si les conditions légales de recevabilité de la demande sont réunies. Le demandeur doit être majeur. Toutefois, la naturalisation peut être accordée à l’enfant mineur resté étranger dont l’un des parents est devenu français, s’il justifie avoir résidé avec lui en France durant les 5 années précédant le dépôt de la demande (effet collectif). Article 21-22 du Code civil.


OFII

Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) [anciennement : Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM)].


OFPRA

Office français de protection des réfugiés et apatrides. L’OFPRA est un établissement public créé par la loi du 25 juillet 1952, seul compétent pour instruire les demandes de protection internationale (statut de réfugié ou protection subsidiaire). Ses décisions peuvent faire l’objet d’un recours devant la CNDA.


OIM

Organisation Internationale pour les Migrations.


ONU

Organisation des Nations Unies


Pays de résidence habituelle

Pays dans lequel vit une personne, c’est-à-dire pays dans lequel elle dispose d’un logement qui lui sert habituellement pour son repos quotidien. Les voyages temporaires à l’étranger à des fins de loisirs, de vacances, de visites à des amis ou à des parents, d’affaires, de traitement médical ou de pèlerinage religieux ne changent pas le pays de résidence habituelle d’une personne.


Protection subsidiaire

Introduite par la loi n° 2003-1176 du 10 décembre 2003 modifiant la loi du 25 juillet 1952 relative au droit d’asile, elle est accordée à la personne qui ne remplit pas les conditions d’octroi du statut de réfugié en application de la Constitution ou de la Convention de Genève mais qui établit qu’elle est exposée dans son pays à l’une des menaces graves énumérées à l’article L. 712-1 du CESEDA (peine de mort ; torture, peines ou traitements inhumains ou dégradants ; s’agissant d’un civil, menace grave, directe et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence généralisée résultant d’une situation de conflit armé interne ou international). Une carte de séjour temporaire portant la mention "vie privée et familiale", valable un an et renouvelable, lui est délivrée en application de l’article L. 313-13 du CESEDA.


Réfugié

Personne qui s'est vu octroyer une protection par l’OFPRA sur le fondement de l'article 1, A, §2 de la Convention de Genève (asile conventionnel) ou du quatrième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 (asile constitutionnel). Une carte de résident portant la mention « réfugié », valable dix ans et renouvelable de plein droit, lui est délivrée en application de l’article L. 314-11 8° du CESEDA.


Regroupement familial

Procédure permettant à un étranger de faire venir son conjoint majeur et leurs enfants mineurs (légitimes, naturels ou adoptés). Le demandeur doit résider régulièrement en France depuis au moins dix-huit mois, disposer de ressources suffisantes et stables en fonction de la taille de la famille ainsi que d’un logement répondant à des critères de salubrité, confort et superficie suffisants. Les bénéficiaires doivent résider hors de France. (art. L. 411-1 et suiv. CESEDA).


Réintégration

La réintégration dans la nationalité française permet aux personnes, sous certaines conditions, qui ont perdu la nationalité française de la recouvrer. En général, elle s’opère par décret (article 24-1 du Code civil). A noter toutefois que la réintégration par décret, comme la naturalisation, n’est pas un droit, de ce fait même si les conditions légales sont remplies, l’administration dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour refuser la demande. La réintégration dans la nationalité française par déclaration concerne les personnes qui ont perdu la nationalité française en raison du mariage avec un étranger ou qui ont volontairement acquis une nationalité étrangère. Ces dernières doivent avoir conservé ou acquis des liens manifestes avec la France, notamment d’ordre culturel, professionnel, économique ou familial. (article 24-2 du Code civil).


Ressortissant de pays tiers

étranger non ressortissant d’un État membre de l’Union européenne, d’un autre État partie à l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse.


Stagiaire étranger

Étranger qui suit en France un stage dans le cadre d’une convention de stage et qui dispose de moyens d’existence suffisants. Il obtient une carte de séjour mention "stagiaire" d’une durée de validité limitée à celle du stage (art. L.313-7-1 CESEDA).


Titre de séjour

Document sécurisé assurant la reconnaissance par l’autorité publique du droit à séjourner sur le territoire national pour un ressortissant étranger majeur. Un titre de séjour se définit par sa nature juridique, son motif d’admission et sa durée de validité. Les cartes de séjour temporaires, les cartes de séjour, les cartes de résident et les certificats de résidence pour Algérien sont des titres de séjour. Voir aussi : carte de séjour temporaire, carte de résident.


Travailleur saisonnier

Étranger venant en France pour exercer une activité professionnelle à caractère saisonnier dans la limite de six mois par an. Il lui est délivré une carte de séjour d’une durée de validité de trois ans renouvelable (Art. L.313-10 6° CESEDA).


Union européenne (UE)

En 2012, les États membres de l’Union Européenne étaient au nombre de 27 : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et depuis 2013 la Croatie.


Visa de court séjour ou visa Schengen

Le visa de court séjour permet à son titulaire d’entrer en France et dans les autres pays de l’Espace Schengen (sauf exceptions). Il autorise un séjour ininterrompu ou plusieurs séjours d’une durée maximum de 3 mois par semestre. Il peut être valable pour une ou plusieurs entrées. Il peut être délivré pour des motifs touristiques, privés, familiaux ou professionnels.


Visa de long séjour (VLS)

Le visa de long séjour est délivré pour un séjour supérieur à 3 mois en France. Son obtention est obligatoire pour déposer une demande de carte de séjour temporaire ou de carte de séjour pluriannuelle sauf exceptions prévues par la loi ou les engagements internationaux conclus par la France. Les étrangers dispensés du visa de long séjour sont les ressortissants de l’Union européenne (UE), d’un autre Etat faisant partie de l’Espace économique européen (EEE) et les Suisses. Article L.211-2-1 du CESEDA.


Visa de transit

Il existe deux sortes de visa de transit, le visa aéroportuaire et le visa non aéroportuaire. Le visa aéroportuaire permet à son titulaire, à l’occasion d’une escale internationale, de passer par la zone internationale de transit d’un aéroport français sans possibilité toutefois de pénétrer en France. Le visa de transit non aéroportuaire est délivré à l’étranger qui souhaite se rendre d’un pays tiers à l’espace Schengen vers un autre pays tiers en traversant le territoire français ou le territoire d’un autre État Schengen.


Visa long séjour valant titre de séjour (VLS-TS)

Visa de long séjour, crée en 2009, d’une durée de validité maximale d’un an qui dispense son titulaire de solliciter une carte de séjour durant sa première année de présence en France. Les étrangers concernés par cette mesure de simplification sont ceux bénéficiant du statut de «visiteur», «étudiant», «salarié», «conjoint de français», « stagiaire », « bénéficiaire du regroupement familial » ou «travailleur temporaire» (art. R. 311-3 CESEDA). Pour produire les effets d’une carte de séjour, ce visa doit être validé après l’arrivée en France. Par mesure de simplification et de modernisation, depuis le 18 février 2019, cette validation est effectuée en utilisant un téléservice et non plus dans les locaux de l’OFII.


Visiteur

Étranger venant en France qui justifie vivre de ses seules ressources et qui prend l’engagement de n’exercer aucune activité professionnelle. Il obtient une carte de séjour mention "visiteur", d’une durée de validité d’un an renouvelable (art. L.313-6 CESEDA).


Définitions internationales